Farida

Mon enfance

Ma famille est originaire de Moka un village de la petite Kabylie perché en haut des montagnes bleus du Djurdjura. Mon père et ma mère se sont nouaient d’une affection profonde dés leur jeune âge. 

(Cf. Nomade page 28). Ma mère (1918-1991) et mon père (1911-1992) nous ont élevé dans un cocon d’amour qui me reste un exemple de l’entente conjugale.

Sur la photo on voit ma mère avec Abderahmane debout (1932-1993) 

Portant sur son bras c’est mon frère Mokhtar (1937-2016).

Mes parents eurent 7 enfants dont 5 garçons et 2 filles.

Ma soeur est née en 1939. Elle fut mariée très jeune (Cf. Nomade P.33). 

Quand je suis arrivée au monde au milieu de ses garçons et avec le départ de ma sœur, mon père en a été des plus heureux hommes de la terre. Il m’appelait « Yamanda » qui veut dire en kabyle mon petit diamant.

J’ai toujours été gâtée par mon père sous le regard sévère de Yemma, ma mère. Ma mère, m’a élevé dans la rigueur la plus absolue qui soit, mais c’est ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

A la page 40 de Nomade publié en 2017 j’écris:

Toute jeune la révolte a été le moteur de mon existence. Ma mère l’a alimentée. Cette femme qui m’a enfantée, m’a enchaînée dans le dédale de notre mémoire commune. C’est en suivant ce tunnel sans fin que je la cherche en écrivant. Je la sens, je la hume…

Yemma, aujourd’hui tu n’es plus

Je viens heurter ta porte

Virtuelle ou réelle qui nous sépare…

Cette porte qui n’est ni de bois ni de fer

Pas de serrure…

Je voudrais l’entrouvrir juste pour te remercier de m’avoir légué ton sens de l’équité et ton si vaste humanisme. Toute petite on m’a appris qu’au commencement était le verbe mais pour moi dans la religion de ma fois, il n’y a pas de commencement sans amour, il n’y a pas de vie sans Dadda, mon père et Yemma, car ils sont amour.

(…)

C’est là l’hommage que je vous offre, comme une prière et Dieu Tout-Puissant m’en est témoin.