Désert

Sauver l'imzad

L’imzad est l’enfant du silence et de la complainte du désert ! 

Il est né dans les tribus nomades et son souffle vient du libre-espace qui l’entoure. 

C’est dans cet espace de liberté que l’imzad est né et qu’il se transmet de génération en génération sans perdre ses fondements. 

On ne peut parler de l’AHAL et de l’IMZAD sans faire référence à la belle DASSINE, déesse de l’Ahaggar, reine de beauté et virtuose de l’Ahal et de l’Imzad. Effectivement au début du XXesiècle, elle fut le chantre de l’imzad, de la poésie et de la beauté.

Oui, c’est vrai, il y a longtemps, si longtemps… Dassine était une poétesse, en fait une princesse de la poésie… sa muse qui faisait vibrer les cœurs lui faisait dire : 

 

« Préfère à toute voix,

Préfère avec moi la voix de l’imzad,

Le violon qui sait chanter.

Et ne sois pas étonné qu’il n’ait qu’une corde.

As-tu plus d’un cœur pour aimer ?

Mon imzad à moi est à lui seul tout l’espace qui vous appelle ».

 

L'Association « Sauver l'imzad »

L’Association « Sauver l’imzad » a rassemblé plusieurs bénévoles dont la majorité est originaire du Hoggar. Elle a été créée et agréée par décision du Wali de Tamanrasset sous le N°53/2003 en date du 27 octobre 2003. L’Association agit dans un but non lucratif avec des apports de sponsors, et la société civile comme levier de soutien, pour  atteindre des objectifs à caractère humanitaire, culturel et social.

Grâce à l’année de l’Algérie en France 2003, j’ai publié “Silences” un livre-album rassemblant toutes mes photos du désert. Avec le premier chèque que Casbah Editions me remit,  le compte de l’Association “Sauver l’Imzad” fut ouvert.

L’objectif primordial de l’Association est de participer à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel du Hoggar, en militant pour la préservation de l’authenticité de l’imzad en tant qu’expression culturelle et identitaire.


La lutte contre la pauvreté et la déshérence fait aussi partie de ses préoccupations et c’est la raison pour laquelle la conviction de l’Association « Sauver l’imzad » passe par un processus de longue haleine garantissant:

– la valorisation de la culture Touarègue

– la formation des jeunes générations

– l’organisation de débats, d’échanges, de rencontres avec ceux qui travaillent à un tel objectif, en Algérie comme partout ailleurs dans la région, et ce, avec les institutions concernées.

 

Il était évident que pour les membres de l’association que s’impliquer et travailler en équipe, dans une logique de développement durable, induit un investissement plein et entier  et une déontologie individuelle et collective. Celle-ci devait être fondée sur les principes de transparence et de collégialité du processus décisionnel incluant notamment les partenaires locaux.

C'est ainsi que l'association est née en 2004

aujourd'hui a dar el imzad
Une école pour tous