FARIDA

Mon education

En face de notre maison, mon père a créé une médersa avec Cheikh Ali le maître de notre éducation religieuse.

Mon père faisait partie de la « جمعيّة العلماء المسلمين الجزائريّين, Jam‘iyyat al-‘Ulamā’ al-Muslimīn al-Jazā’iriyyīn ».  C’est une association religieuse algérienne créée en 1933 pendant la colonisation françaiseMon père était un disciple de Ben Badis qui était accompagné par cheikh Cheikh Taleb Ibrahimi et d’autres cheikhs en particulier le grand ami de mon père Abbas Bencheikh el Hocine, dit cheikh El Abbas que j’ai connu très jeune.

Cette photo a été prise en 1954, la veille du déclenchement de la révolution Algérienne. Voila pourquoi c’est la première que je vous présente dans l’éducation de mon enfance qui a vu l’une des premières réunions de notre indépendance se tenir chez nous.

Je suis tête baissée au pied de mes frères Dahmane et Mokhtar. Notre éducation est basée sur le respect.

 

A la médarsa, les  cours d’enseignement étaient dispensaient en langue arabe. C’étaient des cours de vulgarisation de l’histoire nationale algérienne, sur la religion mais également de grammaire, de mathématiques, etc. 

Le plus étonnant, savez-vous que ces écoles étaient mixtes en un temps où les « écoles de la République » ne l’étaient pas. 

En parallèle à notre scolarité dans les écoles de la république françaises mon père nous donna cette éducation qui est la source et le fondement de notre raison d’être. Ma génération qui a vécu cette enfance bivalente peut comprendre la finalité de cette personnalité que nous avons acquit et qui reste indélébile toute notre vie quoiqu’on fasse.

Je suis sur la voiture que mon père, venait d’acheter; les premières Prairie que Renault avait produit.

C’est toujours moi au centre ; au milieu avec mes deux grands frères et leurs copains :

A gauche de la photo mon frère accroupi Aziz derrière lui debout son copain c’est Larbi à droite de la photo accroupi tête baissée c’est Malik Haroun le deuxième copain de Aziz et derrière Malik mon grand frère Messaoud.

Photo de gauche, prise en 1959 ; je suis la plus grande, debout derrière Nacéra ma nièce la fille de  mon frère aîné Dahmane. A côté assis sur une pierre c’est mon plus jeune frère Mohamed, le dernier né de la famille Bouzid.